Thème 1 : Vita et Familia Romanae - la vie et la famille romaines

Séance 3 : L'écolier romain

L’éducation des enfants sous l’empire romain

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déroulement du parcours scolaire : jusqu’à leurs sept ans, les enfants ne vont pas à l’école : leur éducation est assurée par les parents. Ensuite, ils vont à l’école primaire (ludus, i), jusqu’à 11 ans ; où le magister (maître d’école) leur apprend à lire, à écrire, à faire des calculs simples. Les garçons et les filles de presque toutes les classes vont au ludus, mais seuls les élèves des classes plutôt aisées, et principalement les garçons, continuent leurs études : ils vont de 11 à 15 ans chez le « grammaticus » (professeur de grammaire) où ils apprennent comment découper et lire les textes latins et grecs (à l’origine sans espaces ni ponctuation), comment le commenter, et apprennent aussi l’art de la rédaction et les mathématiques de manière plus approfondie. Enfin, après 15 ans, les élèves les plus riches vont chez un rhéteur (rhetor, oris), chez qui ils apprennent l’art de faire un discours, de défendre ou d’attaquer en justice, de convaincre un auditoire…

les études permettent avant tout une formation aux métiers du droit ou de la politique ; la pratique des autres métiers s’apprend par la pratique auprès de la famille.

Les conditions d’études des élèves : Les élèves font souvent cours dans la rue, sur des places ou sous des arcades ; et cela, même par les grands froids d’hiver (mais assez rarement pendant les grandes chaleurs d’été) ; mais les parents les plus riches engagent des précépteurs venaient directement à la maison. Les élèves viennent avec un stylet (stylus) et une tablette de cire, qu’ils apportent eux-mêmes ou font porter par un esclave. Ils écrivent peu, et apprennent beaucoup par la répétition orale de la leçon du professeur et par le par-coeur. L’intérêt des tablettes de cire est cependant de pouvoir s’entraîner à l’écriture, et de faire fondre le contenu de la tablette pour la réutiliser entre deux journées de cours. Concernant le calcul, ils utilisent des abaques (abacus), des sortes de bouliers.

Les maîtres sont souvent très sévères, n’hésitant pas à utiliser de punitions corporelles sur les élèves, et sont mal payés, comme le rappelle Juvénal, dans ses satires :

traduction : Hermeneumata Pseudodositheana, III, 1, 2

les Hermeneumata Pseudodositheana sont des manuels scolaires de langue, datant du IIIe siècle ap. JC, utilisés jusqu’au moyen-âge. Ceux-ci contenaient des textes simples en latin, ainsi qu’une traduction de ceux-ci en grec ancien, afin de permettre aux jeunes écoliers d’apprendre les deux langues. Cet extrait raconte la journée d’un élève.

Ante lucem vigilavi de somno[…]. […] lavo primo manus, deinde faciem. […] Deposui dormitoriam ; accepi tunicam ad corpus ; praecinxi me. […] Indui me superariam albam ; supra induo paenulam. Exeo e cubiculo […] cum nutrice ; saluto patrem et matrem. […] Eo in scholam, introeo, dico : « Ave magister ». […] Porrexit mihi puer meus tabulas. […] Ut scripsi, ostendo magistro […]. Jubet me legere ; edisco interpretament. Accipio panem candidum, olivas, caseum, caricas, nuces ; bibo aquam frigidam. Pransus revertor iterum in scholam ; invenio magistrum perlegentem, et dixit : « Incipite ab initio. »

Avant le lever du soleil je me réveille de mon sommeil. _________________________. J’enlève mon vêtement de nuit, __________________________________, Je mets ma ceinture. Je revêts mon habit blanc ; je mets un manteau par-dessus. Je sors de la chambre à coucher avec la nourrice, et je salue mon père et ma mère. _____________________________________________. Mon esclave me donne les tablettes. Quand j’ai écrit, je montre au maître. · Il m’ordonne de lire ; j’apprends par cœur les explications. Je prends du pain blanc, des olives, du fromage, des noix.______________________. A nouveau je retourne à l’école. Je trouve le maître, et il dit : « Commencez depuis le début.»

corrigé en-dessous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avant le lever du soleil je me réveille de mon sommeil. Je lave d’abord mes mains, puis mon visage. J’enlève mon vêtement de nuit, je prends ma tunique pour la mettre sur moi, Je mets ma ceinture. Je revêts mon habit blanc ; je mets un manteau par-dessus. Je sors de la chambre à coucher avec la nourrice, et je salue mon père et ma mère. Je vais à l’école, j’entre, je dis : « bonjour monsieur le professeur ». Mon esclave me donne les tablettes. Quand j’ai écrit, je montre au maître. · Il m’ordonne de lire ; j’apprends par cœur les explications. Je prends du pain blanc, des olives, du fromage, des noix. Je bois de l’eau froide. A nouveau je retourne à l’école. Je trouve le maître, et il dit : « Commencez depuis le début.»

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